• Enfant-héros : Julien
  • Âge : 10 ans
  • Personnalité : curieux, créatif, rêveur, impatient, spontané, têtu
  • Passions : Il adore les films de Science-fiction, surtout Star Wars.
  • Autres personnages : Sa sœur (Philippine) et son ami (Thomas).
  • Thème : Scolarité
  • Problématique : Concentration et attention en classe
  • Détails : Il est vite absorber par ce qu’il se passe en dehors de la classe et du coup il n’apprend pas bien, ses notes s’en ressentent.
  • Style d’histoire : Science-Fiction
  • Identifiant de l’histoire : 32
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L’aube artificielle de l’Académie n’avait pas encore commencé à illuminer les dortoirs lorsque Jules se réveilla en sursaut. Un rêve étrange s’estompait déjà de sa mémoire – des images du Nexus, de spirales de lumière, et d’une étrange sensation de familiarité. Sur sa table de nuit, le Fragment de Nexus pulsait d’une lueur plus intense que d’habitude.

Jules s’habilla rapidement et glissa le Fragment dans la poche intérieure de sa veste de cadet. Selon leur plan, il devait retrouver Phi et Toma aux archives historiques avant que le reste de l’Académie ne s’éveille. Le Professeur Kepler les rejoindrait directement au hangar privé où l’Aurora était conservée.

Les corridors étaient déserts, baignés dans la faible lumière violette de la nuit artificielle. Étrangement, les orbes du Disperseur étaient presque invisibles ce matin-là, comme si elles se cachaient ou attendaient.

En approchant des archives, Jules remarqua que la porte était déjà entrouverte. Il s’arrêta, soudain méfiant. Phi et Toma avaient-ils déjà commencé leurs recherches?

« Tu peux entrer, Jules, » appela une voix familière de l’intérieur. « Je t’attendais. »

Le Commandant Vega se tenait au centre de la vaste salle circulaire des archives, entourée d’hologrammes flottants qui affichaient d’anciennes cartes stellaires et des textes dans une langue que Jules ne reconnaissait pas.

« Commandant, » dit Jules, tentant de masquer sa surprise et son inquiétude. « Je ne m’attendais pas à vous trouver ici si tôt. »

« Je pourrais dire la même chose de toi, » répondit-elle avec un léger sourire. « Surtout considérant que les archives sont normalement fermées à cette heure. »

Jules resta silencieux, incertain de la façon de réagir. Où étaient Phi et Toma? Vega avait-elle découvert leur plan?

« Ne t’inquiète pas pour ta sœur et ton ami, » dit Vega, comme si elle lisait dans ses pensées. « Je les ai envoyés aider le Professeur Kepler à préparer l’Aurora. Oui, je suis au courant de votre… expédition. »

Elle s’approcha d’un pas mesuré, ses yeux fixés sur la poche où Jules avait rangé le Fragment. « Tu te demandes probablement pourquoi je n’ai pas immédiatement mis fin à votre projet non autorisé. »

« Cette question m’a traversé l’esprit, » admit Jules.

Vega fit un geste de la main, et les hologrammes se réorganisèrent pour former une représentation tridimensionnelle d’une structure cosmique étrange – une sorte de nébuleuse spiralée dont le centre émettait une lumière intense.

« Le Nexus de Concentration, » expliqua-t-elle. « Ou, comme les anciens explorateurs l’appelaient, ‘Mens Universalis’ – l’Esprit Universel. »

Elle sortit de sa poche un objet qui fit hoqueter Jules de surprise – un Fragment de Nexus, identique au sien, mais émettant une lueur rougeâtre.

« Il y a vingt ans, » continua Vega, « j’étais une jeune cadette, pas beaucoup plus âgée que toi. J’ai participé à une expédition dirigée par deux Navigateurs Stellaires de renom – le Professeur Kepler et son partenaire, le Professeur Cygnus. Notre mission était d’étudier une anomalie spatiale. Cette anomalie s’est avérée être le Nexus. »

Elle plaça son Fragment à côté d’un terminal d’archives, et de nouvelles images apparurent – des enregistrements vidéo montrant un vaisseau d’exploration approchant une structure lumineuse dans l’espace.

« Ce que nous avons découvert là-bas a changé ma vie… et a mis fin à la carrière de Cygnus. Kepler a choisi de revenir et de garder le silence, devenant progressivement l’ermite que vous connaissez aujourd’hui. »

« Que s’est-il passé? » demanda Jules, fasciné malgré son appréhension.

« Le Nexus a… communiqué avec nous. Différemment avec chacun d’entre nous. Cygnus a vu le Disperseur comme une menace à éliminer. Kepler l’a perçu comme un mystère à comprendre. Moi… » Sa voix s’adoucit. « J’ai vu en lui un potentiel illimité. »

Elle fixa Jules intensément. « Sais-tu vraiment ce qu’est le Disperseur, Jules? »

Jules hésita. « Le Professeur Kepler a dit que c’était un fragment du Nexus, une forme d’énergie cosmique qui s’est détachée. »

« C’est partiellement vrai, » acquiesça Vega. « Mais c’est bien plus que cela. Le Disperseur est un fragment de conscience pure – une pensée devenue entité. Il ne se nourrit pas simplement de distraction; il est attiré par les esprits qui ont une capacité unique à percevoir l’univers différemment. »

Elle fit apparaître de nouveaux hologrammes – des scans cérébraux, des diagrammes d’activité neuronale.

« Les personnes comme toi, comme Kepler, comme moi… nos cerveaux ne traitent pas l’information de la même façon que les autres. Ce que certains considèrent comme de la ‘distraction’ est en réalité une forme de conscience élargie. Nous ne sommes pas moins concentrés – nous sommes conscients de plus de choses simultanément. »

Cette perspective frappa Jules comme une révélation. Il avait toujours considéré ses difficultés de concentration comme une faiblesse, un défaut à corriger. L’idée qu’il s’agissait en fait d’une forme différente de perception était à la fois libératrice et bouleversante.

« Mais alors, pourquoi le Disperseur perturbe-t-il ma concentration? Pourquoi me fait-il échouer? »

« Parce qu’il est déséquilibré, » expliqua Vega. « Séparé du Nexus, il cherche désespérément à se reconnecter à sa source. Il est attiré par les esprits comme le tien, espérant y trouver un chemin de retour. Mais cette connexion incomplète crée une dissonance – comme deux instruments jouant presque, mais pas tout à fait, la même mélodie. »

Jules réfléchit à ces informations, tentant de les intégrer à ce que Kepler lui avait déjà expliqué. « Alors, que se passera-t-il si nous atteignons le Nexus? »

Vega rangea son Fragment. « C’est là que nos opinions divergent, Jules. Kepler croit que tu devrais harmoniser le Disperseur avec ton esprit, créant une symbiose. Une belle théorie… mais incomplète. »

« Et vous, que croyez-vous? »

« Je crois que le Nexus offre bien plus qu’une simple guérison, » dit-elle, ses yeux brillant d’une intensité nouvelle. « Il offre une transformation. Pas seulement pour toi ou pour le Disperseur, mais pour l’humanité tout entière. Imagine une nouvelle forme de navigation stellaire, où les pilotes pourraient percevoir l’espace non seulement à travers des instruments, mais directement à travers une conscience élargie. Imagine pouvoir cartographier non seulement les étoiles, mais les pensées elles-mêmes. »

Quelque chose dans le ton de Vega mit Jules mal à l’aise. Ses paroles étaient inspirantes, mais il y percevait une ambition qui semblait dépasser la simple exploration scientifique.

« Pourquoi me dire tout cela maintenant? » demanda-t-il. « Pourquoi ne pas avoir stoppé notre plan? »

« Parce que je veux que tu comprennes ce qui est en jeu, » répondit-elle. « Et parce que j’ai besoin de ton aide. Le Nexus ne se révèle pas facilement. Il a choisi de se manifester à toi, à travers le Disperseur. Tu es la clé, Jules. »

Elle s’approcha, posant une main sur son épaule. « Je ne vais pas interférer avec votre expédition. Au contraire, je vais l’autoriser officiellement. Mais j’aimerais vous accompagner. »

Jules sentit que quelque chose n’allait pas. Les révélations de Vega semblaient sincères, mais incomplètes. Et pourquoi Kepler ne lui avait-il jamais mentionné que Vega avait également visité le Nexus?

« Je dois en parler aux autres, » dit-il prudemment.

« Bien sûr, » acquiesça Vega. « Nous nous retrouverons au hangar dans une heure. D’ici là, tu voudras peut-être consulter ceci. »

Elle lui tendit une tablette ancienne qui semblait bien plus primitive que la technologie habituelle de l’Académie. « Le journal personnel de Cygnus, après notre retour du Nexus. Kepler ignore que je l’ai conservé. »

Jules prit la tablette avec hésitation.

« Une dernière chose, Jules, » ajouta Vega alors qu’il se dirigeait vers la sortie. « Le Disperseur n’est pas qu’une distraction. C’est aussi un guide. Observe attentivement ses mouvements – ils pourraient te révéler des vérités que d’autres voudraient garder cachées. »

Dans le couloir, Jules activa la tablette. L’écran s’illumina, révélant le journal du Professeur Cygnus. Il commença à lire, et ce qu’il découvrit le glaça.

Selon Cygnus, le Nexus n’était pas simplement un phénomène naturel, mais une technologie ancienne, créée par une civilisation disparue depuis longtemps. Son but n’était pas d’aider les humains à élargir leur conscience, mais de servir de porte vers d’autres dimensions. Et ce que Vega avait véritablement vu là-bas n’était pas un potentiel d’évolution, mais un moyen de contrôle – un pouvoir qui permettrait à celui qui le maîtriserait d’influencer les pensées des autres.

Le journal s’arrêtait brusquement, avec une dernière entrée alarmante : « V. a changé. Quelque chose en elle n’est plus humain. Je crains que ce que nous avons ramené du Nexus ne soit pas simplement un Fragment, mais une partie de sa conscience. K. refuse de voir le danger. Je dois trouver un moyen de… »

Jules referma la tablette, le cœur battant. Il devait retrouver Kepler, Phi et Toma immédiatement. Leur mission venait de prendre une dimension bien plus dangereuse.

En se dirigeant vers le hangar, Jules remarqua que les orbes du Disperseur étaient réapparues, mais leur comportement était différent. Elles ne tourbillonnaient plus chaotiquement autour de lui, mais semblaient le guider, créant une sorte de chemin lumineux devant lui.

Pour la première fois, Jules décida de faire confiance au Disperseur. Il suivit le chemin d’orbes, qui le mena non pas vers le hangar principal, mais vers un ancien sas d’arrimage rarement utilisé.

Là, il trouva Kepler, Phi et Toma, attendant avec nervosité.

« Jules! » s’exclama Phi en le voyant. « Nous commencions à nous inquiéter. »

« Le Commandant Vega, » dit Jules, essoufflé. « Elle sait tout pour le Nexus. Elle veut nous accompagner. »

Kepler fronça les sourcils, son œil cybernétique s’assombrissant. « Je craignais que cela n’arrive. Nous devons partir immédiatement, avant qu’elle ne nous trouve. »

« Mais pourquoi? » demanda Toma. « Si elle connaît déjà le Nexus, peut-être pourrait-elle nous aider? »

« Ce n’est pas le Nexus qu’elle veut atteindre, » dit Kepler gravement. « C’est le pouvoir qu’il représente. Et elle est prête à tout pour l’obtenir… même à sacrifier un jeune cadet prometteur. »

Jules sortit la tablette. « Le journal de Cygnus… il dit que Vega a été changée par le Nexus. »

Kepler prit la tablette, ses mains tremblant légèrement. « Le journal de Thaddeus… Je le croyais perdu. » Il parcourut rapidement les entrées, son visage s’assombrissant à chaque instant. « C’est pire que je ne le pensais. Nous n’avons plus de temps à perdre. »

Il les conduisit à travers un passage de maintenance jusqu’à un petit hangar secondaire où attendait l’Aurora – un vaisseau d’exploration compact mais élégant, aux lignes fluides et à la coque d’un blanc nacré.

« Elle est plus rapide qu’elle n’en a l’air, » assura Kepler en activant la séquence d’ouverture. « Et entièrement équipée pour naviguer à proximité d’anomalies spatiales. »

Alors qu’ils montaient à bord, Jules sentit le Fragment de Nexus dans sa poche pulser plus intensément. Les orbes du Disperseur, qui l’avaient guidé jusqu’ici, semblaient maintenant vibrer d’excitation.

« Le Disperseur, » dit-il à Kepler. « Je crois qu’il essaie de communiquer avec moi. De m’aider. »

Kepler lui sourit avec une expression de fierté mêlée d’inquiétude. « Nous touchons au but, Jules. Le véritable test commence maintenant. Es-tu prêt? »

Jules regarda ses compagnons – Phi, déterminée et protectrice; Toma, intelligent et loyal; Kepler, sage et mystérieux. Puis il observa les orbes qui dansaient autour de lui, non plus comme des distractions, mais comme des guides.

« Je suis prêt, » affirma-t-il, et pour la première fois depuis l’apparition du Disperseur, il le pensait vraiment.

L’Aurora s’éleva silencieusement dans le hangar, ses moteurs à impulsion s’allumant avec un doux bourdonnement. À travers le hublot, Jules aperçut une silhouette qui entrait dans le hangar – le Commandant Vega, son visage figé dans une expression de rage froide.

Mais il était trop tard pour elle. L’Aurora plongea dans l’espace, laissant l’Académie derrière elle, filant vers le Nexus et les réponses qu’il promettait.

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The futuristic atmosphere may appeal to older children, but it lacks the bright and cheerful colors typical in children's books, and the silhouetted characters feel impersonal.

 

L’aventure continue !

While visually impressive and colorful with determined characters, the title inconsistency ('Jules' instead of 'Julien') prevents it from taking the top spot. The composition may also be complex for younger audiences.

Identifiant de l’histoire : 32